Le péché de Graham.
1. Chapitre 1
« Et Mamie elle va en faire quoi de toute ses affaires ? » Demandais Joey qui voulait se commander une nouvelle veste sur sont application préférée, mais qui hésitais depuis plus d’une demi-heure entre une veste blanche et une rouge. Sa sœur assise à sa droite répliqua avec sarcasme ; « Pourquoi ? Il a quelque chose de prévu le géant vert ?! »
Il lui coula un regard mauvais en biais, une pointe d’agacement dans la voix.
- Tiens tu parles toi maintenant ?! On t’a suspendue ta page ?
- Mais c’est surtout la tienne qui devrait être supprimée ! Ta vue tes posts ?
Elle avait essayé de cacher sont indignation, sans grand sucés.
Leur mère, une élégante femme aux longs cheveux de blés et aux trait fins se tourna vers eux.
- C’est bon maintenant tous les deux ! ils ne nous restent plus qu’une vingtaine de minutes et j’ai envie de les passer dans le calme. C’est compris ? »
Rose le fusilla du regard avant de rabattre ses longs cheveux blonds par-dessus ses épaules et de se replonger dans son file d’actualités.
Tous deux se ressemblaient peu, mais leurs maigres points communs étaient flagrants. Principalement leurs yeux ; bleue comme un ciel d’été et leur chevelure doré. Mise à part ça la jeune femme de 18 ans était une vraie énigme qui avait tendance à lui taper sur le système.
Finalement son choix se porta sur le pull rouge, mais au moment fatidique le site lui signifia qu’il n’y avait plus d’articles disponibles. Lorsqu’il se rabat sur le blanc les mots « paiement refusée » s’affichaient à l’écran. Il souffla un juron en serrant les dents avant de reprendre. «
- Mais plus sérieusement, il avait beaucoup d’affaires Papy ?
- J’espère pas, avait gémit sa sœur sans levers les yeux de sont smartphone. Je suis crevée moi !
Leur père décrocha sont regard de la route pour leur lancer un regard lourd de sens à travers le rétroviseur.
- Crevée de... ? La saison ne commence que le mois prochain et tu n’es même pas aller à l’entraînement hier !
Joey commis l’erreur stratégique de laisser échapper un petit rire.
- Ça t’amuse ?! Et toi ? Est-ce que tu postule au moins ? !
- J’ai quelques entretiens la semaine prochaine !
Bien sûr, il mentait. Intérieurement il croisait les doigts pour que son paternel ne pose pas trop de questions.
- Tu sais que tu as bientôt 23 ans ?!
Il le fixait avec suspicions pendant que Rose le fixait avec un regard moqueur, mais gardait les lèvres bien serrées.
- Oui je le sais papa, mais là ça va aller, j’ai un bon pressentiment.
Sont Père avait soufflé avant de reprendre quelques secondes plus tard.
- Je sais que le refus de ta troisième année à Sainte- Claire ta un peu casser le moral, mais il faut te relever et te battre.
En bon auditeur ça mère hochait la tête en rythme. Il sentait un sermon pointer le bout de sont nez lorsque sa sœur intervint en riant ;
- Et faire surtout un peu de muscu s’il veut se battre !
- Rose ! Grondais son père.
- Je rigole roooh !
Elle avait levé les yeux au ciel avant de les replonger sur son son écran.
Joey profita de la diversion pour pointer du doigt un petit groupe de maison quelques centaines de mètres plus loin.
- Je crois qu’on est arrivé, non ?!
- Presque. Bon écoutez moi ! Reprit leur père d’une voix forte.
C’était le genre de ton qu’il fallait écouter si on ne voulait pas avoir de problèmes et ni lui, ni sa sœur en voulait. C’est pourquoi après avoir verrouillée leurs téléphones, ils lui accordèrent toute leurs attentions.
- Votre grand-père, nous as quittée il y a maintenant 3 mois. Votre grand-mère commence à peine à s’en remettre. Juste assez pour commencer à faire les cartons, mais ce n’est pas impossible qu’elle craque à cause de l ‘émotion. Sans compter la visite du notaire. Vous comprenez ?
L’assistance acquiesçais dans un silence grave.
- Donc ! On fait ça en douceur. On prend le temps de l’accompagner et si elle veut faire une pause on fait une pause, mais on ne la brusque pas. Il y’ a de grandes chances que l’on soit obligée de revenir le week-end prochain.
L’ombre d’un début de protestation commençais à prendre vie à l’arrière.
- Si c’était moi qui étais décédé, j’ose espérer qu’il vous faudra plus qu’une journée pour vous débarrasser de mes affaires.
Il laissa ses mots résonner quelques secondes avant de continuer.
- Alors on va se montrer solidaire les Graham. Rose je ne veux pas te voir les mains vides et avec autre chose que ton téléphone dedans.
- Hé mais je pourrais pas porter des trucs lourds, moi ! En plus j’ai refait mes ongles hier et...
Elle coupa court a ses protestations lorsqu’elle avait vu le regard étrangement sombre de sa mère se poser sur elle.
- Joey
- Hum ?
Il fixait intensément le jeune homme afin de bien être compris.
- Ta grand-mère à d’autres choses à régler, inutile de t’apitoyer auprès d’elle. Compris ?
- Mais…
- On sait que vous êtes proches, mon chéri et qu’elle a tendances à te prendre facilement en pitié et puis vue ta situation, intervint sa mère en faisant la grimace.
Ses yeux oscillaient entre ses parents. La colère lui brûlait la langue et il ne put s’empêcher de se défendre
- Qu’est-ce que vous insinuez exactement ?
Ils avaient échangé un mystérieux regard sans répondre.
- C’était juste un rappel, l’avais coupé sèchement sont père. On y va les enfants Mamie nous attends.
Un grand sourire sur le visage, une dame d’une soixantaine d’année un peu enrobé et tout de noir vêtu, aux cheveux poivre et sel leurs faisait signe sur le pas de la porte d’une maison imposante. Les paroles de sont père lui brûlaient l’esprit. Joey savait qu’il n’était pas du genre à faire sa victime.
Pendant que Rose se jetais dans les bras de leurs grand-mère Joey observaient ses parents. Sont père était grand et musclé. Ancien garde du corps professionnel, des années d’entraînements lui avait sculpté un corps digne d’un bodybuildeur. Bien qu’il n’exerçât plus, il avait toujours gardé une hygiène de vie et une discipline de vie presque militaire. L’expérience combinée à un esprit vif avaient fait de lui un fin connaisseur du cœur humain, ce qui avait permis sa reconversion dans une branche de son domaine beaucoup moins dangereuse, la formation et le conseille.
Sa mère, dont la chevelure brossée et lumineuse cascadait sur ses épaules, avait toujours travaillé dans le droit. Elle avait rencontré son père lors d’une formation annuelle de sécurité incendie organisé par son patron. Il irradiait d’elle une tranquillité et une douceur presque diabolique, car pour ceux qui n’avais pas l’esprit assez attentif, cette fausse tranquillité cachait une fine tacticienne au caractère bien trempé. Il devait bien l’admettre, ses parents étaient un beau couple.
Il sursauta quand une tape derrière la tête interrompit ses pensées. Sa grand-mère se tenais près de lui en le fixant, les sourcils froncés. « On ne dit pas bonjour à sa mamie ? »
Après l’avoir embrassé, elle lui avait pris le visage entre ses mains pour le regarder. «
- Tu sembles contrariée ?
- C’est rien mamie, j’ai mal dormi.
Il essayait de sourire pour lui cacher son malaise, mais la conversation de la voiture était encore bien présente dans sa tête. Elle ne le croyait pas, mais s’était abstenue de commentaire.
- Vous avez déjeuner avant de partir ?
Rose s’écria la première ;
- Même pas ! lança t’elle indignée, Papa nous a levé pour partir à sept heures, je n’ai même pas eu le temps de me maquiller.
- Orh James !
Leur grand-mère s’était retournée vers leur père ses mains sur les hanches alors qu’il essayait de se défendre tant que mal.
- Mais maman, ils étaient censés se lever à six heures et demie !
- Un samedi matin à leurs âges ? A quoi tu t’attendais ? »
C’était rare pour eux de voir leur père penaud et seul leur grand-mère arrivait à faire ça. C’était l’une des nombreuses qualités qu’ils aimaient chez elle. Tandis qu’ils riaient à gorge déployé devant cette scène si rare, elle avait pris la tête groupe du groupe et les guidais à l’intérieur.
L’absence presque surnaturel de poussière indiquait que le ménage avait été fait récemment. Des cartons étiquetés et emballer avait été soigneusement disposé près de l’entrée du salon. Joey n’était pas surpris.
Aussi loin qu’il s’en souvenait, sa grand-mère avait toujours été une joyeuse pile électrique.
- Tu ne nous as pas attendu, Maman !
- Je ne suis pas alitée James, dit-elle simplement.
Un filet d’inquiétude dans la voix, il répondit :
- Je sais, c’est juste que je pensais que tu n’aurais pas la tête à ça...
Elle avait posé une main rassurante sur son bras avant de demander ;
- Vous avez faim ? Moi oui, je vous attendais pour déjeuner !
- Ah bon ? Qu’est-ce que tu as préparé mamie ? demanda Rose visiblement.
- Des œufs au jambon avec des tartines.
Alors que toute trace de joie avait quitté le visage de Rose, elle s’était approchée de sa petite-fille en la prenant par les épaules.
- Et des gaufres !
- C’est vrai ?! Merci mamie ! S’écriait joyeusement Rose en l’enlaçant.
- Tu es sûr maman ? Insistait leur père.
Elle se mit à agiter les bras vers la cuisine.
- Oui, oui, allez, je vais en profiter pour faire une pause avec vous. Je n’ai pas arrêté depuis ce matin et puis tu ne vas pas mettre mes petits enfants aux régimes !
- Doucement mamie, je dois faire attention à ma ligne !
- Quoi ?! Tu es jeune et tu fais du sport ma chérie, ça va aller ! Toi aussi mon chéri, s’exclama-t-elle en prenant Joey par le bras, tu dois gagner un peu d’épaisseur et je suis sûr que tu meurs de faim ! »
Sa petite fille d’un côté et son petit-fils de l’autre, elle les guidait vers la cuisine.
La table déjà prête les attendait sagement. Alors que tout le monde prenait place, elle avait sorti une assiette couverte d’aluminium du four pour la poser devant Joey en murmurant : « je t’ai fait quelques crêpes, comme je sais que tu adores ça. » Ce geste lui avait mis du baume au cœur. Après un rapide baisé sur sa joue, il s’était mis à l’ouvrage ; tout le nécessaire était déjà sur la table.
Malgré la tristesse qu’elle devait porter, elle participait à la conversation avec entrain, les resservaient à la moindre occasion et parlait fort. Joey était impressionné du contrôle qu’elle avait sur ses émotions, mais il avait remarqué que quelques fois, surtout lorsqu’elle n’était pas concernée par la conversation ; le masque se fissurait. Son regard devenait lointain et sont visage triste.
Alors qu’il venait d’engloutir sa cinquième crêpe, elle s’était levée en s’éclaircissent la gorge.
- Si je le peux, je vais vendre la librairie. Lâcha t elle a brûle-pourpoint.
James Graham manqua de renverser sa tasse de café.
- Pardon ?
- Tu m’as bien entendue, je ne suis pas libraire. Je n’ai aucune idée de comment la gérer. En plus Je ne vois pas l’intérêt de la garder, elle battait de l’aile depuis quelques années, mais si tu peux éviter de renverser du café partout ça m’aiderait.
- Mais c’était tout ce qu’avais Papa et …
- Il n’est plus…
L‘émotion l’empêcha de finir sa phrase. Sans hésiter Rose s’était rapproché d’elle en guise de soutien. Jonathan Graham, son grand-père avait ouvert sa librairie, un an après son arrivé en ville, quelques mois avant de rencontrer sa future femme. De mémoire il devait avoir trente ans à ce moment-là.
Sa mère déclara subitement avec douceur : « vous comptez la vendre, hein, belle maman ? »
Pour la première fois Joey vit sa grand-mère s’effondrer. Un étau enferma sont cœur quand il vit les larmes sur ses joues. Mue par le même sentiment, la petite famille Graham s’était regroupée autour d’elle pour l’entourer de leur bras.
Sauf lui, il le voulait, mais son corps refusait de bouger. Alors il lui prit la main et en avait passé une dans son dos. Après plusieurs dizaines de minutes, la doyenne retrouva été calme et refoulé ses larmes. Elle leur fit signe de se rasseoir en se mouchant bruyamment. Leur père brisa le silence en premier.
- Tu es sûr maman ? Comment tu vas faire toute seul ici ?
- Vous allez la vendre hein belle-maman ? Devina Elizabeth.
Elle hochait la tête dans un mouvement affirmatif.
- Nous en saurons plus cette après-midi avec la visite du notaire et l’ouverture du testament.
Plongées en pleines réflexion, James passait sont pouce sur le bout de ses doigts.
- En parlant de ça, tu le connais-toi ? Parce que Fossandas, ça ne me dit rien.
Sa mère haussa les épaules.
Alors que Joey se levais avec sa sœur pour débarrasser, elle leur prit la vaisselle des mains.
- Laissez les enfants, je m’en occupe. Vous pouvez commencer à ranger si vous voulez, j’étais en train de faire la chambre quand vous êtes arrivés. Tu peux la continuer Rose ?
Puis elle se tourna vers lui.
- Mon chéri, tu peux ranger l’atelier ? C’est pleins d’outils et je ne m’y connais pas du tout. »
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La maison Graham était imposante, tout comme son jardin. Malheureusement celui-ci était à l’abandon depuis plusieurs mois ce qui lui donnais l’apparence d’une petite forêt. L’herbe sauvage avait poussé de manière difforme a plusieurs endroits et le long des murs.
Au fond, la maisonnette deux fois plus grande qu’un abri de jardin attendais paisiblement qu’une âme charitable la sépare de la végétation sauvage. Il découvrit avec surprise que la porte n’était pas fermée.
La présence de son grand-père le frappa de plein fouet. Il la sentait à travers les outils proprement alignés, ceux accrocher au mur dont la lame reflétait les rayons du soleil et le tabouret usé qui traînait au milieu de la pièce. On aurait dit qu’il s’était absenté qu’une minute et qu’il allait revenir d’une seconde à l’autre.
Après une profonde inspiration Joey se mit au travail. Il rangeait depuis plusieurs minutes lorsque sa poche vibra. Un message de son meilleur ami s’afficha :
« Billets, check ! Des nouvelles de Sainte- Claire ? »
Il avait reçu sa réponse une semaine auparavant ; c’était un refus clair et sans appel. Il s’était maudit intérieurement pour la centième fois. Le sort s’acharnait sur lui, mais par chance pas sur son ami malgré leurs renvois communs. Depuis il tournait en rond chez lui, en essayant tant bien que mal de trouver une solution à sa situation. D’ailleurs celle-ci devenait de plus en plus insoutenable depuis plusieurs semaines.
Ses parents s’agaçaient de sa passivité et avait décidé de l’aider en dépit de son refus, en lui dégotant un entretien grâce à leurs contacts. L’égo piqué au vif, le jeune homme avait réussi à passer un compromis ; ils lui laissaient 1 mois pour se débrouiller ou ils l’emmèneraient de force à leur entretien. Loin de le réconforter les multiples réussites de sa sœur n’aidaient pas.
Cet épisode avait tendu un peu plus leurs rapports déjà prêts à se déchirer.
Joey était plongé dans ses pensées lorsque qu’il percuta le plan de travail et entendit quelque chose tomber. Une boite métallique et joliment ornée gisait à ses pieds.
Les ornements était d’un gris légèrement différent du métal auxquels elles étaient mêlées. Au centre un serpent en or se mordait la queue et un cadenas a code bloquait l‘ouverture. Quelques essaies peu fructueux plus tard, il regardait autour de lui en quête d’un outil pour l’aider. Il l’avait un peu secoué pour essayer de deviner son contenu, mais il n’entendait qu’un petit objet se balader en cliquetant contre les parois.
Joey voulait la mettre de côté, mais sa curiosité l’en empêchait. Pourquoi la cacher et qu’est-ce qu’elle pouvait bien contenir ? Il se dit qu’il était plus sage de l’ouvrir maintenant, juste au cas où.
Pinces, disqueuses, scies, il avait tout ce qu’il lui fallait pour forcer l’ouverture. En plus le contenu pourrait être utile ou réconforter sa grand-mère et puis, il avait toute la journée pour ranger l’atelier. Il se rendit compte en essayant d’avoir un peu de luminosité que l’interrupteur était H.S. La première étape était donc de trouver le moyen de remettre le courant.
Le disjoncteur n’avait pas l’air d’être dans l’atelier car il l’avait cherché une bonne dizaine de minute sans succès. En quête de sa grand-mère il était arrivé dans le salon complètement désert. Il entendit des éclats de voix à l’étage et s’élançait dans l’escalier. Sa grand-mère était assise sur le large lit, les yeux rouges et les épaules baissées. Sa mère et sa sœur l’entourait en lui murmurant des mots de réconforts. Il allait s’éclipser quand sa mère le saisie à la voler : « Qu’est-ce qu’il y a ? »
Il bredouillât sa question avec gêne, pendant que sa sœur le foudroyait du regard.
- Il est près de la porte de l’atelier à l’extérieur, je crois, dit-elle d’une voix tremblante.
Il ne voulait pas causer plus de peine à sa grand-mère, mais par réflexe, il lui demanda :
- Ça va mamie ?
Maintenant c’était sa mère qui lui lançait un regard plein de reproches.
- Oui mon poussin, elle prit une grande inspiration avant de s’adresser au trio qui l’entourait, ils vous aimaient beaucoup vous savez ? Quand je l’aie connue, il n’avait plus de famille et tout ce qu’il voulait c’était en avoir une.
- Sa famille est morte ?
Sa grand-mère hésita.
- Il ne parlait jamais de son passé. Tout ce qu’il m’a dit, c’est qu’il avait été égoïste et bête, mais qu’aujourd’hui il savait ce qui était important. »
Elle partit dans la salle de bain en quête de mouchoirs.
Il croisa son père en redescendant.
- Attends toi, dit-il en l’attrapant par le poignet, je voulais te parler pour ce matin. »
Le rappel de leur échange remuait les relents de colère restant dans son ventre. Il dégagea sa main d’un mouvement sec en crachant : «
- J’ai rien dit ! Content ?
- Calme toi, répondit son paternel en levant les mains en signe de paix, j’ai peut-être été un peu dur avec toi, mais c’est parce qu’on s’inquiète pour toi ! Tu végète à la maison comme rat mort, sans but.
- En gros vous avez peur que je reste à la maison sans rien toute l’année ?
- Il ne s’agit pas que de ça ! D’accord, tu as été renvoyé. D’accord Sainte-Claire ta fermé la porte au nez et maintenant ? C’est peut-être l’occasion pour toi de faire autre chose, essayer une nouvelle branche, bosser un peu, découvrir des nouveaux métiers…
Brûler par son orgueil, Joey répliqua sans réfléchir :
- Ça m’éviterait surtout d’être une charge en plus hein !
Choqué son père avait reculé comme s’il avait reçu un coup de poing.
- James ? Qu’est-ce qui se passe ?
Sa grand-mère, les fixaient du sommet de l’escalier avec inquiétude.
- Rien Maman, je m’occupe du garage.
Joey toujours en colère, gardait les lèvres serrées. En se détournant de lui son père lui lança en secouant la tête affligée : « Si tu passes ton temps à attendre fils les autres, comment veux-tu être au contrôle de ta vie ? »
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La dernière phrase de son père tournait en boucle dans l’esprit du jeune homme. Il avait pourtant essayé de rebondir, mais la malchance le talonnait. Ses candidatures ne donnaient rien, même pour les boulots les plus banals et ce n’étais pas mieux du côté des écoles. Il soupirait de lassitude quand il tomba sur le générateur, celui-ci était exactement où elle lui avait dit ; près de la porte, caché par une épaisse végétation. Il démarra du premier coup en toussant une vague de fumée noir et mal odorante.
Une fois la pièce bien éclairée, il avait décidé de commencer à chercher l’outil adéquat.
Une idée avait surgi quand il avait vu le tas de scie qu’il avait préparé auparavant. Il tomba sur une scie à métaux en parfait état et se mit à l’ouvrage.
Quelques allers-retours plus tard ses bras se mirent à chauffer. La pique de sa sœur sur la musculation passa brièvement dans son esprit et l’encouragea à redoubler d’effort. La lame avançait bien et moins d’une minute plus tard le cadenas se brisa net. Sans aucun regard il jeta la scie plus loin et ouvrait la boite avec empressement.
Le contenu, loin d’apaiser sa curiosité, le laissait perplexe. Une petite carte noire qui ressemblait à une cartouche de jeu vidéo, deux badges particulièrement résistants et une page dont la couleur évoquait un parchemin étaient maintenus ensemble par un élastique.
Le premier, entièrement gris et encadrée d’or était ornée de la photo de son grand-père beaucoup plus jeune, mais ce n’était pas la photo, ni les lettres dorées qui l’interrogeaient, mais le nom sous la photo juste au-dessus d’un code barre ; Jack Septri.
L’autre badge ne l’aidait pas, c’était même l’inverse. Tout en noir, mais cerclé d’or lui aussi, la photo d’un étranger était affichée juste au-dessus du vrai nom de son grand-père ; Jonathan Graham.
Joey avait posé les deux badges par terre, face à lui et les dévisageait les sourcils froncés.
Pourquoi la photo de son grand-père était sur le badge d’un autre ? Et surtout à quoi servait il ? Les initiales au dos N.C, elle aussi doré lui donnais un indice, mais avant il déplia la page qui accompagnait le tout.
Il frissonna à sont contact. Elle était froide et lisse, comme si elle était humide. Sa texture un tout petit peu plus épaisse qu’une feuille normale, mais tout aussi souple la rendais très, malléable.
Lorsqu’il l’ouvrit il découvrit un cercle rouge constellé de symboles ésotérique qui lui était inconnue. Les bords du cercle était agrémentée d’autre symboles accompagnés de mots d’une langue inconnue. Juste en dessous il y avait un texte en lettre noir et manifestement écris au pinceau dont les lettres ne reflétaient pas la lumière.
Pourquoi son grand-père avait-il caché ça et comment l’avait-il eu ? Un sourire était apparu sur ses lèvres sans qu’il ne s’en rende compte. Ranger cet atelier s’avérait plus intéressant que prévue.
Il manqua de renverser sont butin lorsqu’il entendit la voix de sa sœur : « Hé ! Tu fais quoi l’asperge ? On t’appel, le notaire est là !
Elle se tenait dans l’encadrement de la porte sont téléphone à la main en l’observant avec suspicion. Il enfourna maladroitement le tout dans sa poche arrière le plus discrètement possible. « Ouais, c’est bon j’arrive.
- Dépêche ! Dit-elle sèchement avant de se détourner en tapotant sont clavier.
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