Notre monde est divisé en deux parties. Les Elementaux, capable de contrôler les éléments, et les êtres normaux, chacun ayant leur rôle. Celui des Elementaux, est de protéger les autres des décharges d’énergie qui frappaient régulièrement ce monde et influençaient les forces de la nature. Afin d’augmenter l’efficacité de ces derniers, le gouvernement avait mis en place une structure recrutant les meilleurs Elementaux pour les former et les guider dans leur mission. À l’issu de la phase d’apprentissage, ils étaient répartis en équipe en fonction du niveau de chacun.

En temps qu’Elementale contrôlant deux éléments primaires et trois éléments secondaires, j’avais été commandante d’une équipe d’élite, comme mes parents avant moi… jusqu’au jour où une catastrophe se produisit. Mon petit frère, une des étoiles montantes de la nouvelle génération des Elementaux, s’était retrouvé dans l’incapacité de contrôler son pouvoir à la suite d’un traumatisme pendant une de ses missions d’entraînement. Les enseignants encadrant la sortie avaient reporté ça comme un accident car la force de la décharge d’énergie avait été plus élevé que celle attendue. J’avais cru à leur excuse, jusqu’à ce que j’apprenne, un mois plus tard, que l’état de mon frère n’était en aucun cas dû à la mission, mais à ses camarades de classe, qui l’avaient harcelé jour après jour jusqu’à ce que ça devienne trop pour lui. Cette mission n’avait été que la goutte de trop qui l’avait fait sombrer jusqu’à ce qu’il ne soit plus que l’ombre de lui-même.

Lorsque j’avais demandé une explication aux responsables de la branche de formation, ils s’étaient contentés de s’excuser, en justifiant qu’ils n’étaient pas au courant de la situation. Lorsqu’ils avaient vu que je ne les croyais pas, ils avaient essayé de reporter la faute ailleurs, argumentant que même s’ils avaient été au courant, ils n’auraient pu rien faire pour l’aider car la responsable de ce harcèlement n’était autre que la fille du général. Ils ne pouvaient pas se la mettre à dos alors qu’ils n’étaient que de simples enseignants. Leur peur du général avait permis à cette gamine de détruire mon frère psychologiquement. Apprendre cela m’avait empli de fureur et j’étais allé directement demander des comptes à ce dernier. Il s’était contenté de me rire au nez avant de me renvoyer, sans même lever la tête pour voir qui se tenait face à lui. Cela m’avait mise hors de moi, et j’étais partie sans laisser aucune trace.

Une eau glaciale me frappa soudain, me ramenant au présent. Levant la tête, je vis mon bras droit et meilleur ami, une boule d’eau dans la main, me regardant en souriant.

- Rappelle-moi pourquoi vous avez décidé de me suivre déjà ? Grognai-je en me levant. Et fais disparaître ton élément, je te rappelle que personne ne sait que nous sommes des Elementaux ici.

- Oui chef, répondit-il en s’exécutant. Et puis on ne pouvait pas laisser notre Commandante partir seule. Tu sais que notre loyauté envers toi passe avant tout le reste pour nous.

- Je sais, même si j’aurais préféré que vous vous absteniez. Ce combat ne vous concerne pas, en prenant mon parti, vous êtes, vous aussi, devenus des fugitifs. S’il vous arrive quelque chose par ma faute, je ne me le pardonnerais jamais.

Mon ami me sourit alors, avec ce regard montrant qu’il me trouvait adorable et si naïve. Je détestai quand il me regardait comme ça, ça me donnait l’impression d’être encore une gamine. Beurk.

- Ne t’inquiète pas pour ça. Si on se fait capturer, on dira que tu nous a kidnappés, me taquina-t-il.

Je levais les yeux au ciel avant de me changer rapidement, sans me soucier de sa présence. Après plusieurs années à travailler ensemble, à partir en mission dans des lieux isolés sans possibilité d’avoir un espace privé, on ne faisait plus attention à ce genre de chose. Sans oublier les fois où nous avions dû traiter les blessures de l’autre. Notre métier n’était pas de tout repos.

- Au fait, comment va Ryan aujourd’hui ? Demandai-je en me tournant à nouveau vers lui.

- Il semble avoir repris quelques forces. Il ne parle toujours pas, et refuse d’utiliser son pouvoir, mais il sourit de plus en plus,... et il a recommencé à s’entraîner.

Cela me fit me figer, et je regardai Sam, ma vision devenant trouble à cause des larmes que j’essayai de contenir.

- Il… Il s’entraîne ?

Ma voix était enrouée par l’émotion. Mon petit frère recommençait à vivre. Cela raviva la lueur d’espoir en moi, l’espoir qu’il arriverait à se rétablir, et qu’un jour j’entendrai à nouveau le son de sa voix, de son rire. Devinant ce que je pensai, mon camarade me sourit avant de presser mon épaule d’une main.

- C’est un bon gamin, il s’en remettra, fais-moi confiance. Ça prendra du temps, mais j’y crois, et on sera tous là pour vous soutenir.

- Je ne sais pas comment je pourrai un jour vous remercier de tout ce que vous faites pour lui. Vous êtes des anges.

- C’est parce qu’on a toujours tes arrière Commandante, et puis, pour dire vrai, Ryan nous a tous attendri ces derniers mois. C’est un garçon adorable, et très intelligent. Il s’entend particulièrement bien avec Theo. C’est d’ailleurs ce dernier qui lui a proposé d’apprendre le combat tout à l’heure. Je ne m’attendait pas à ce qu’il accepte, mais on dirait bien que j’avais tord.

- Mmh, ce n’est pas si étonnant que ça. Théo a aussi eu une histoire compliqué, il sait sûrement mieux que n’importe lequel d’entre nous ce que Ryan ressent en ce moment. Et ne m’appelle plus Commandant, je ne suis plus votre Commandante depuis qu’on a déserté, grommelai-je tandis qu’on descendait les escaliers pour rejoindre les autres.

- Tu pourras dire ce que tu veux, mais tu resteras toujours notre Commandante à nos yeux, répliqua une voix venant d’en bas.

Arrivant en bas, je vis notre plus jeune recrue face à nous, Lila. Ne vous laissez pas avoir par sa bouille adorable, c’était l’une des Elementale les plus féroces que j’avais jamais vu. Elle était sortie première de sa promo avant d’intégrer directement mon équipe. Même pour une majorante, entrer directement dans la classe élite après sa formation était très rare, mais j’avais vu du potentiel en elle lors d’un cours que j’avais encadré. Depuis, elle était devenue l’une des membres les plus importante de l’équipe.

Lorsque je m’approchai d’elle, elle se redressa, prenant la posture classique pour montrer son respect à son supérieur. Cela me fit sourire. Peu importe le nombre de fois où je lui avais répété de ne pas faire de formalité avec moi, elle continuait de réagir comme ça lorsque j’arrivai.

- Repos Lila, et si je vous suis reconnaissante pour cette marque de respect, je vous prie, à tous, d’arrêté de m’appeler Commandant, pour notre protection, commentai-je.

- Qu’est-ce que vous racontez Commandant, il n’y a aucun danger tant qu’on est à l’intérieur. C’est d’ailleurs pour ça que vous avez achetez cette maison en bordure du village, pour qu’on puisse être nous-même ici, intervint un nouvel arrivant.

- Tu as raison Myles, mais mieux vaut prévenir que guérir. Si vous prenez l’habitude de me traiter comme tout le monde ici, il y a moins de risque que vous fassiez une erreur à l’extérieur, répondis-je en me tournant vers lui.

- à vos ordres chef ! Fit-il en retour, les yeux pétillants de malice.

- C’est bon, j’abandonne, grognai-je en me dirigeant vers la cuisine. Vous êtes des cas désespérés, mais vous avez intérêt à faire attention lorsque d’autres personnes sont présentes, que ce soit au niveau de votre façon d’agir avec moi ou de l’utilisation de vos dons.

Entrant dans la cuisine, l’odeur de café m’envahit, et avant que je n’ai le temps de faire quoi que ce soit, une tasse apparut entre mes mains. Surprise, je levais le regard vers le vétéran du groupe, Isaac.

- C’est en quel honneur ? Demandai-je en levant la tasse.

- Tu es toujours à cran lorsque tu n’as pas eu ta dose de café le matin, et sachant que Sam avait la charge de venir te chercher, je me suis dit que tu allais en avoir besoin, répondit-il en souriant.

- Eh ! c’est censé vouloir dire quoi ça ! s’exclama Sam en entrant à son tour.

Tandis qu’ils commençaient à se chamailler d’un air bon enfant tous les deux, je m’installai à table en attrapant un biscuit avant de me tourner vers les autres.

- Où sont Théo et Ryan ? Demandai-je.

- La dernière fois que je les ai vu, ils étaient toujours en train de s’entraîner à l’extérieur, répondis Myles en attrapant un morceau de pain à son tour.

- Je vois. Et Selina ?

- Elle est partie au village faire quelques courses et voir les rumeurs qui se disent en ce moment, répondit Lila en mettant de l’eau à chauffer.

Cette information me fit froncer les sourcils.

- Elle est partie seule ?

- Non, elle connaît les règles, comme nous tous. Sue est allée avec elle, contredit Isaac qui suivait désormais notre discussion.

- Bien. Sinon, vous avez des informations pour moi ?

- Pas encore, répondit Sam. On attend le retour des filles, elles devraient avoir plus d’information en rentrant du village, mais rien ne semble indiquer que le QG ait deviné notre location.

- Parfait. Dans ce cas, je vais aller m’entraîner moi aussi. Si vous avez besoin de moi, je serai dans la zone protégée.

Sur ces mots je me levais en finissant ma tasse. Ils me regardèrent partir en silence, me connaissant assez pour savoir qu’il ne fallait pas me déranger maintenant. Pendant ces presque deux ans en fuite, l’entraînement était devenu ma seule échappatoire. La seule façon pour moi d’expulser cette colère qui grandissait en moi depuis que Ryan avait cessé de parler. J’en avais besoin pour pouvoir gérer mes émotions et montrer un air confiant face à mon équipe. Mais surtout, je m’entraînai par peur de perdre le contrôle de mes pouvoirs en public. Tous les Elémentaux devaient utiliser leur don de manière régulière pour éviter qu’ils se manifestent tout seul, et plus notre pouvoir était élevé, plus le temps entre chaque utilisation était réduit, même lorsqu’on se contrôlait bien. Si je ne vidais pas ma charge énergétique tous les jours, l’un des éléments sous mon contrôle risquait de m’échapper. Si je dépassai les deux jours, ce risque devenait une certitude. Alors j’avais pris l’habitude de travailler mes dons tous les matins dans une zone que nous avions sécurisé exprès pour la manifestation des pouvoirs Elémentaux. Une zone entourée d’un dôme de vide qui empêchait un Elemental extérieur de capter les forces qui se déployaient à l’intérieur tant que son pouvoir était inférieur au mien.

Je sortis dans la cour arrière du domaine et traversai le jardin pour me retrouver dans le terrain aménagé que nous avions construit à l’abri des regards derrière un mur végétal si dense que presque rien ne pouvait le traverser. Je m’arrêtai quelques secondes devant les plantes et un passage s’ouvrit entre elles. Merci au pouvoir de Sélina. La jeune femme contrôlait toutes les plantes. C’était elle qui avait créé ce mur, demandant aux végétaux de laisser le passage aux habitants de la maison. Si une personne extérieure cherchait à entrer, les plantes se densifieraient, prenant une forme défensive en propageant des ronces tout le long du mur. Bien que Sélina ne contrôle qu’un seul élément contrairement à la majorité de l’équipe, son contrôle et son intensité était si élevé qu’elle avait réussi à intégrer le rang d’élite.

Une fois de l’autre côté de la végétation, je repérai Ryan et Theo dans la zone de combat. Ils semblaient tous les deux concentré, Theo donnant des instructions à mon frère qui les mettaient en pratique contre un des mannequins en bois que nous possédions. Voir ça me fit sourire, et je m’approchais d’eux pour pouvoir mieux observer les mouvements de mon frère. Ce dernier avait une bonne position, stable et équilibré, tout en gardant assez de souplesse pour agir avec fluidité. Ses coups venaient naturellement, avec assez de puissance pour faire pencher son adversaire factice.

Ils me repérèrent au moment où j’arrivai à leur niveau, et Ryan me lança un sourire rayonnant qui fit bondir mon coeur de joie. Depuis sa dernière mission, je ne l’avais plus vu sourire comme ça. Ça me réconfortait de voir qu’il en était encore capable.

- Bonjour les garçons, comment allez-vous ? Leur demandai-je affectueusement.

- Bonjour Commandant. Vous allez à votre entraînement matinal ? Répondit Theo tandis que Ryan me faisait signe que tout allait bien.

- Oui, il faut que j’en profite avant qu’une catastrophe nous tombe dessus.

- Ne dites pas ça, je suis sûre que rien de mauvais ne va arriver.

- Haha, tu as toujours été plus optimiste que moi Theo, répliquai-je gentiment. Si vous avez besoin de moi, n’hésitez pas à venir me chercher.

Ils hochèrent tous les deux de la tête avant de se tourner à nouveau vers ce qu’ils étaient en train de faire avant mon arrivée. Souriant à cette scène, je commençai à m’éloigner avant de m’arrêter et d’interpeler mon frère. Il se retourna d’un coup vers moi, d’un air intrigué.

- Continue comme ça, tu t’en sors très bien, le complimentai-je.

Il rougit légèrement avant de se détourner, un peu gêné. Adorable. Les laissant enfin, je rejoignis la zone isolée. Le dôme s’ouvrit à mon contact, éveillant mon pouvoir sur le vent, le don qui l’avait créé. Une fois à l’intérieur, le vide se referma derrière moi, m’isolant complètement du reste du monde. Enfin seule.

Fermant les yeux, j’expulsai lentement l’air de mes poumons avant d’ouvrir la poigne de fer que j’exerçai autour de mon pouvoir. Mes sens s’aiguisèrent d’un coup en réponse à ce changement, et mes éléments se mirent à murmurer leurs douces mélodies à mes oreilles. Le vent faisant bruisser les feuilles des arbres. Des étincelles brillant à quelques centimètres du sol, prêtes à enflammé ce que je désirai. Un peu plus loin, une partie du sol était recouvert de givre, un des éléments secondaires. Puis des points lumineux parsemés de point d’obscurité apparurent devant mes yeux. Le contrôle des particules lumineuses. Un des dons secondaires les plus rares chez les Elémentaux. Et enfin, mon pouvoir principal. L’électricité. Un élément secondaire assez courant, mais que très peu de mes semblables arrivaient à contrôler avec finesse. J’avais mis des années à travailler ce don, en dépit des critiques que je pouvais recevoir, et ça avait payé. J’étais désormais capable de concentrer la puissance d’un éclair dans ce qui s’apparentait visuellement à un léger électro-choc.

Ma capacité à contrôler autant d’élément avait fait de moi la cible de nombre de mes camarades lorsque j’étais entrée en formation, mais c’était ce contrôle durement acquis qui faisait de moi une Elémentale capable de diriger une troupe d’élite.

Ouvrant les yeux, je repoussai l’ensemble des éléments à l’exception de la lumière. Si dans un combat, le feu ou l’électricité était plus utile, lorsqu’on cherchait à évoluer caché aux yeux des autres en plein jour, être capable de réfléchir les rayons lumineux alentour pour donner l’illusion qu’il n’y avait rien était l’idéal. Mais pour cela, il me fallait un contrôle parfait des photons. Être capable de ressentir chaque particule alentour pour pouvoir les copier et les reproduire afin de s’en entourer. C’était un exercice qui nécessitait concentration et précision, requérant une forte dose d’énergie de la part de l’Elémentale qui l’effectuait, mais cela en valait la peine.

Je ne sais pas combien de temps passa lorsque je sentis quelqu’un entrer dans le dôme. Me tournant en direction de l’ouverture dans mon pouvoir, je vis Sélina et Sue entrer. L’expression qu’elles arboraient toutes les deux me fit comprendre que ce n’était pas une simple pour me prévenir de leur retour. Quelque chose de grave s’était passé au village. Je relâchais alors ma prise sur mon pouvoir, apparaissant à leurs yeux. Elles ne sursautèrent pas en me voyant me matérialiser, mais je pouvais voir que seule leur habitude à contrôler leurs expressions les en avait empêchées.

Attrapant la bouteille d’eau que j’avais apporté avec moi, je me désaltérai en avançant vers elles.

- Débriefez-moi, dis-je sans tourner autour du pot.

- Une décharge imminente a été captée au sud du village. D’après ce que j’ai entendu à la mairie, l’équipe la plus proche ne pourra pas arriver avant vingt-quatre heures, rapporta Sélina.

- Le village possède ses propres Elémentaux, en quoi ça nous regarde ? Répliquai-je.

- Commandant, la décharge qui arrive est de niveau 7. Les Elémentaux d’ici ne sont pas capable de gérer une telle puissance, expliqua Sue.

- Je vois. Quand aura-t-elle lieu ?

- Dans quatre heures si mes calculs sont exacts. Le village a déployé son équipe, mais sans le support de membres des Forces Impériales, ils se sacrifieront pour rien.

Je soupirai en entendant ça. Je comprenais très bien où elles voulaient en venir, mais je refusais de mettre les gens sous mon commandement en danger pour sauver des inconnus. Pas avec la situation actuelle, c’était trop risqué.

- Très bien. Donnez l’ordre au reste de l’équipe de rester en retrait.

- Mais Commandant ! s’exclama Sélina avant de s’arrêter face à mon regard.

- Vous restez ici, c’est un ordre, grondai-je. Masquez vos auras, et protégez Ryan. Si le maire a envoyé un appel à l’aide, au moins un Elémental d’air appartenant à l’équipe la plus proche va arriver. En utilisant son pouvoir, il peut arriver en six heures s’il est puissant, huit dans le meilleur des cas. Il est impératif que vous masquiez votre présence jusqu’à son départ.

Les deux femmes acquiescèrent sans plus d’argumentation, me faisant assez confiance pour ne pas aller à l’encontre de mes ordres.

- Et pour le village ? Demanda tout de même Sélina.

- Pour le village ? C’est moi qui vais m’en occuper. Seule, répondis-je.

Puis je me tournai dos à elle en leur faisant signe qu’elles pouvaient partir. Comprenant mon envie d’être seule, elles inclinèrent la tête en signe de respect avant de partir faire passer mes ordres. Une décharge de niveau 7. Ça fait longtemps que je n’avais pas eu à y faire face. Je devais me préparer avant le départ. Une telle puissance ne pouvait pas s’affronter sans stratégie. Surtout sachant que mes seuls supports seraient des Elémentaux de bas niveau ou sans entraînement. M’asseyant en tailleur au sol, je fermai les yeux et m’ouvris aux éléments, laissant leur puissance gonfler mon énergie. Si je voulais pouvoir contenir cette décharge tout en masquant ma présence au membre de la Force Impériale qui allait arriver, j’allais avoir besoin de toute les ressources en ma possession.