Mémoires d'Ambryens Tome 1 : La Chute
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Mémoires d'Ambryens Tome 1 : La Chute
1. Note à l’intru qui a ouvert le livre sans autorisation
Qui vous a permis d’ouvrir ce livre ? Qu’importe comment vous ayez eu la clé, un conseil : refermez le cadenas, reposez-le là où vous l’avez trouvé. C’est une chose privée que vous tenez entre vos mains.
J’y est consignée chaque moment depuis ce jour.
AH
Je ris.
S’il voyait tout ce que je côtoie et qui existe réellement ce serait LUI qui aurait besoin d’un thérapeute,
pour oublier ce qu’il a vu. Ou plutôt « extérioriser un manque existant » comme il appelle.
Bref
Petite présentation :
Emily Estienne, même si vous me connaissez. On se voit deux fois par semaine, et vue la façon dont vous me dévisagez, c’est normal que vous préfériez avoir affaire à un livre plutôt qu’à ma personne débordante d’enthousiasme.
Au lycée en Ier, oui en première. Mon corps rachitique comme vous le dites si bien à l’âge d’une fillette de douze ans. J’en ai bien dix-sept, merci. Ce serait bien d’arrêter de me confondre avec la gamine qui vient vous voir pour éviter de reproduire ses expériences sadiques sur son hamster.
N’empêche, je m’entends très bien avec elle.
Dans la catégorie « cas irrécupérable », la liste est longue.
Je ne citerais que le roi incontestable : Julien. Il s’agit de ce genre de personne que vous avez envie de frapper avant qu’il puisse prendre l’air suffisant de celui qui est sûr d’être le centre du monde.
Le seul qui est correct, c’est Nico. Est-ce que je suis dingue de lui ? Réponse : oui. Ça va, je vois déjà la tête que vous faites. Il sait à peine qu’on est dans la même classe.
Commençons ce récit au combien trépidant par le commencement (logique) : comment toutes les certitudes sur le monde de Nico ont été ébranlées.
Vous êtes libre d’abandonner le récit à tout moment, cela va de soi. Comme dit précédemment, ce livre est personnel. Et s’il vous plait cher thérapeute, ne m’internez pas tout de suite à l’asile.
J’y est consignée chaque moment depuis ce jour.
Vous êtes encore là ? Et bien, ça a le mérite d’être clair. Vous devez êtes le thérapeute. Il m’a conseillé de tenir ce, hem, « journal de bord ». Quelle blague. Selon lui, mes « visions » doivent être explicitement racontées et détaillées de façon à pouvoir guérir le problème.
AH AH
Je ris.
S’il voyait tout ce que je côtoie et qui existe réellement ce serait LUI qui aurait besoin d’un thérapeute,
pour oublier ce qu’il a vu. Ou plutôt « extérioriser un manque existant » comme il appelle.
Bref
Autant en profiter.
Emily Estienne, même si vous me connaissez. On se voit deux fois par semaine, et vue la façon dont vous me dévisagez, c’est normal que vous préfériez avoir affaire à un livre plutôt qu’à ma personne débordante d’enthousiasme.
Au lycée en Ier, oui en première. Mon corps rachitique comme vous le dites si bien à l’âge d’une fillette de douze ans. J’en ai bien dix-sept, merci. Ce serait bien d’arrêter de me confondre avec la gamine qui vient vous voir pour éviter de reproduire ses expériences sadiques sur son hamster.
Donc je disais, en première, avec quelques amies et pas mal de cas sociaux. Des amies, oui. Même s’il est vrai que les personnes sympathiques dans ce lycée sont rares. Hélène et Anne en font parti.
Cette dernière serait capable de parler à un arbre, si vous voyez le genre. Et être persuadée qu’il lui répond. Elle devrait peut-être passer vous voir, un jour prochain.N’empêche, je m’entends très bien avec elle.
Dans la catégorie « cas irrécupérable », la liste est longue.
Je ne citerais que le roi incontestable : Julien. Il s’agit de ce genre de personne que vous avez envie de frapper avant qu’il puisse prendre l’air suffisant de celui qui est sûr d’être le centre du monde.
Le seul qui est correct, c’est Nico. Est-ce que je suis dingue de lui ? Réponse : oui. Ça va, je vois déjà la tête que vous faites. Il sait à peine qu’on est dans la même classe.
D’après ce que vous pouvez lire, oui je suis un peu cynique et du genre à dire ce que je pense. Ce n’était pas toujours le cas. A force de me faire passer pour ce que je ne suis pas, j’en viens à ne plus savoir qui je suis. Vous analyserez ça comme vous le voudrez.
Ok, minute de remémoration (ça se dit ?) de souvenirs.Commençons ce récit au combien trépidant par le commencement (logique) : comment toutes les certitudes sur le monde de Nico ont été ébranlées.
Vous êtes libre d’abandonner le récit à tout moment, cela va de soi. Comme dit précédemment, ce livre est personnel. Et s’il vous plait cher thérapeute, ne m’internez pas tout de suite à l’asile.
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