L'homme qui nettoyait les dortoirs [TW Viol]

L'homme qui nettoyait les dortoirs [TW Viol]

Tala


1. Mon réveil sonne

Un lundi ordinaire: mon réveil sonne et je me lève, je sors du taudis qui me sert de chambre et bureau et vais aux cuisines. Lætitia est déjà arrivée et prépare le petit déjeuner avec les autres. Je les salue et me sers moi-même, rejoint par Amandine, la maîtresse d'internat des filles, moi, je suis celui des garçons. Elle me salue et nous discutons en mangeant, je trouve quand-même qu'il est beaucoup trop tôt... On se lève, on range et repartons dans nos dortoirs respectifs. J'entre dans la pièce qui me sert de maison durant mon travail au lycée : à côté de la porte, une petite fenêtre donne sur le couloir d'où je viens que je peux fermer avec des stores, contre le mur de l'autre côté de la porte se trouve mon lit puis mon armoire et un petit lavabo. En face, je retrouve mon étagère pleine de livres et document en tous genres et un petit bureau où je peux travailler à ma guise. Une petite cabine de douche est adjointe au fond de la pièce. Je prends le temps de me préparer, me brosse les dents, m'habille, puis je prends le transpondeur -une machine me permettant d'écouter ce qu'il se passe dans les chambres et d'y parler, c'est le seul moyens de les réveiller en même temps puisque les chambres sont insonorisées- et je réveille les quelques garçons présents avec ma voix la plus enjouée:

"Debout, c'est l'heure! Il est... 6H47 et nous sommes lundi! Aujourd'hui il va faire froid, couvrez-vous bien! Le petit déjeuner est déjà prêt, aujourd'hui il y a du bacon! Bonne journée les gars!"

Je repose le transpondeur, l'éteins pour ne pas les entendre et souffle. Je m'appelle Gabriel, j'ai 21 ans, et je m'occupe des terminales d'un lycée de riches, ce qui n'est pas de tout repos. Vite, je descends sans que personne ne me voie, j'enfile un tablier et aide à servir les élèves avec les dames de cantines. Ça peut paraître surprenant, mais parfois c'est vraiment éreintant, surtout dans un lycée où tout doit être parfait. On doit tout faire, le ménage, la cuisine, le service, l'accueil... Heureusement le salaire compense, dans ce lycée en tout cas, car dans beaucoup d'autres le salaire est bien plus bas. Au bout d'un moment, je m'éclipse et remonte en soupirant pour jouer le baby-sitter. J'aime beaucoup mon métier, mais pas ce matin, pour l'instant je suis trop fatigué. Une fois que les dortoir sont vides, j'enfile un autre tablier pour commencer le ménage, chambre par chambre, et il y en a beaucoup!

Au bout d'un moment j'entends des bruits de pas excités, je sors et tombe sur un couple qui s'embrasse contre le mur. Leurs mains traînent sous les T-shirt et dans leurs cheveux. Je soupire et toussote pour casser l'ambiance, ils sursautent et me regardent en rougissant.

"Bon sang, vous savez que vous n'avez pas le droit de le faire ici, leur dis-je, il y a des chambres spéciales, utilisez-les!"

Les deux jeunes hochèrent la tête et se sauvèrent. C'était vrai, dans ce lycée, ce n'était pas officiel mais tout le monde savait qu'il y avait 10chambres de filles non utilisées et dédiées aux relations sexuelles des jeunes de l'école. Amandine les surveillait d'un œil et les nettoyait. La pauvre, elle devait trouver des choses étranges dans ces chambres... Je me remis au travail et le finis sans incident, bien que je trouve dans certaines poubelles des capotes usagées d'élèves comme les deux que je viens de renvoyer. La journée se finie doucement, et j'aide à ranger le self tandis que les derniers élèves s'en vont. Je lave, puis remonte dans mon bureau. Au bout de quelques heures à m'occuper, je repris le transpondeur et annonce:

"C'est 22H30 les gars, faut aller dormir, au moins retournez dans vos chambres."

J'entends quelques rires mais ne m'en préoccupe pas, de toute façon ils feront comme ils voudront. J'éteins la lumière et me couche. Je m'endormis rapidement, je me réveille pour ma ronde de nuit, me rendors, et le lendemain arrive.

Un mardi ordinaire: mon réveil sonne et je me lève...

Le réveil sonne et je me lève pour une journée ordinaire. Tout est calme. Le jour passe tranquillement, je discute avec Amandine et j'ai même le temps d'étudier un peu. Je suis une personne curieuse, et j'aime savoir beaucoup de choses, même si je suis autodidacte et que je n'ai pas beaucoup de temps. Tout me passionne et j'adore me poser des questionnement auxquels il y a rarement de réponses. J'étudie l'histoire, la philosophie, les livres, les sciences. Je suis passionné par l'univers, le temps, la physique, la vie, sa création et son écroulement probable, j'adore étudier les civilisations passées, les guerres et les avancées, tout en fait. Dans l'après-midi, je remplace Amandine et lave les chambres 'spéciales' dans le dortoirs des filles. Je commence par entrer dans une chambre toute retournée. Le lit est entièrement défait, la porte de la salle de bain est grande ouverte et les livres sur la sexualité qui étaient dans les armoires sont tombés. Il reste quelques vêtements que je récupère avec les draps collant de sperme. Je les mets dans une panière et vais nettoyer la douche. Je récupère les capotes qui traînent au sol et les met dans le sac poubelle . Je change les draps, mets de nouveaux sacs poubelles, de nouvelles capotes, puis je vais à la laverie, démarre une machine et remonte avec de quoi laver la chambre. Je frotte, cire et récure le sol et la salle de bain, puis je sors et recommence. Malheureusement pour moi, je suis tombé sur un couple en ouvrant l'une des portes et ils n'en sortirent que bien plus tard...

La journée se passe tranquillement, et vint l'heure du repas du soir. Souriant, je sers les élèves et écoute d'une oreille leurs conversations. Ils parlent d'amour, de cours, de mini scandales concernant les plus populaires -souvent les plus riches- ils insultent les professeurs aussi parfois. J'aime bien les écouter, je m'assure qu'ils vont bien et ils me font rire, il y a quelques années j'étais comme eux, je me moquais des gens, des professeurs, de tout et de tout le monde. Mon cœur se serre mais je fais abstraction : Il ne faut pas penser au passé.

Après le repas, j'aide à nettoyer la salle, puis je monte et me pose dans mon bureau. Au milieu de la nuit, alors que les plus caïds sont endormis, je lis encore à mon bureau. Je bouge pour une position plus confortable et allume le transpondeur. Je n'y prête pas attention et reste plongé dans ma lecture, jusqu'à ce qu'un bruit m'en sorte. Je remarque le transpondeur allumé et regarde l'heure: 3H17. Je soupire, persuadé que c'est mon imagination et je m'apprête à me coucher quand un bruit plus fort sort du transpondeur. Je m'arrête et écoute. Je monte le volume et entends alors distinctement des halètements et des gémissements. Surpris et choqué j'éteins le transpondeur à toute vitesse. Je reste quelques secondes interdit avant de décider d'aller voir par moi même, persuadé d'avoir rêvé. Je prends une lampe et sors de ma chambre. Je vois au loin une lumière et me dirige vers elle: elle vient d'une fenêtre donnant sur le couloir dont on n'a pas abaissé les stores. Curieux, je regarde pour comprendre et tombe sur une scène que j'aurais préféré ne jamais voir: devant moi, deux élèves sont dans le lit, nus comme des vers et dans une position compromettante... L'un d'eux est avachi sur le lit et regarde l'autre assit sur son torse qui bouge en gémissant. Le premier, que je reconnais comme étant Liam -le fils d'un riche PDG d'entreprise et dont c'est la chambre- a le visage légèrement rouge d'excitation. Le second arrête un instant de bouger et se baisse pour embrasser la mâchoire de Liam, puis son cou, et je reconnais alors Léo, un autre terminale, second fils d'un acteur célèbre et d'une couturière de renom. Alors que Léo se penche, je vois sortir de son anus un bout du pénis de Liam qui prend Léo par les hanches et enfonce violemment son sexe dans l'orifice de Léo qui semble gémir de plaisir, bien que je ne puisse entendre.

Je retiens un haut-le-cœur mais laisse échapper un petit cri en frappant la fenêtre. Je me cache contre le mur, mais crois avoir croisé le regard de Liam. Affolé, je rentre très vite dans ma chambre que je ferme à clé. Ma nuit fut agitée et je redoute le moment où mon réveil sonnera et où je me lèverai pour un jour que j'espère ordinaire...

Mon réveil sonne, je ne me lève pas. Je suis allongé dans mon lit et je fixe le plafond les yeux grands ouverts. Je me remémore pour la centième fois ce qu'il s'est passé la veille: ces deux garçons qui couchaient ensemble et semblaient pourtant y prendre tant de plaisir! Ça me paraît inconcevable, mais peut-être suis-je de partit pris... Je fais un effort surnaturel pour me lever et reprendre ma routine comme si rien ne s'était passé. Pourtant je ne dois pas être très bon pour cacher mon trouble car Jessica et Lætitia me le font remarquer dès que je les salue. Je nie mon état, prétexte la fatigue pour tenter de m'éclipser. C'était sans compter Amandine qui est pipelette et qui ne lâche aucune affaire. Je joue avec ma nourriture sans la manger, le ventre noué en hochant la tête de temps à autre pour qu'Amandine me laisse un peu en paix, et à peine est-il l'heure d'y aller que je me lève d'un bond pour lui échapper. Lætitia tente de me faire remarquer que je n'ai rien mangé mais je me sauve en prétextant avoir mangé des snacks cette nuit.

Quand j'arrive en haut, je tente de garder mon calme en me préparant, puis j'inspire un grand coup et prends ma voix la plus enjouée pour réveiller les garçons comme si de rien n'était. Ce n'est pas une réussite: ma voix semble fausse, j'en fais trop et c'est ridicule. Mais je prie pour que les élèves soient trop fatigués pour remarquer quoique ce soit. Malheureusement, certains en parlaient déjà au petit déjeuner, ignorant que c'est de moi dont il s'agissait étant donné qu'ils ne connaissent pas mon visage. Je reste malgré tout le plus souriant possible, jusqu'à ce que je tombe sur Liam, qui me regarde droit dans les yeux. Je déglutis, il doit faire au moins 15cm de plus que moi, et il est bien plus costaud. Je tente de lui sourire et d'agir normalement et en réponse j'obtins un regard noir et son aura menaçante... Peu après je croise Léo qui est particulièrement enjoué et de bonne humeur. Je le dévisage quelques secondes, il est plus grand que moi d'au moins 5cm mais il est très fin. Il me regarde à peine, comme si j'étais invisible, mais je me retiens de lui dire ce que j'ai vu, de peur de finir au fond de la mer, mangé par des requins...

La journée se passe étonnamment bien, je fais le ménage, aide au service à midi, continue le ménage... J'entre dans les toilettes pour y faire mon travail, à savoir les nettoyer, lorsque j'entends des bruits. Des élèves qui font l'amour, ça arrive étonnamment souvent, et j'y suis habitué, mais il me vint alors à l'esprit l'image de Liam et de Léo faisant l'amour dans ces toilettes, Léo contre la porte s'accrocherait au cou de Liam en gémissant de plaisir le pénis levé tandis que ce dernier enfoncerait le sien dans l'anus de Léo, ou alors, il serait face au mur des toilettes, les mains à plat et Liam lui mettrait sa chose en lui touchant les tétons par derrière, ou peut-être que Léo serait à quatre pattes sur les toilettes, dos à Liam, les fesses bien en évidence et Liam le pénétrerait en lui tenant les hanches, si ça se trouve, Léo fait une pipe à Liam qui est assit sur les toilette!

Je secoue ma tête pour chasser ces images et tousse avant de partir en faisant de grands bruits en me demandant ce qui me perturbe tant sachant que c'était clairement une voix de femme dans ces toilettes. Après quelques minutes caché, je vois deux élèves sortir des toilettes et j'y retourne pour enfin les nettoyer. Dans la dite cabine, je trouve au sol et sur les murs du sperme collant et certaines images me revienne, des images de Liam et de Léo le faisant dans cette cabine, avec les mêmes visages que cette nuit, du sperme sur eux, je me secoue la tête rageant d'associer involontairement les gémissements que je vient d'entendre avec les visages que j'ai vu. Je secoue encore une fois ma tête et me met au travail. Il faut vraiment que j'arrête de penser à ce qu'il s'est passé...

Une fois que j'ai fini, je sors et vaque à mes occupations, jusqu'à ce qu'une main m'attrape et m'entraîne contre un mur : Liam.

Liam me tient contre un mur et me bloque toute sortie. Il est encore plus imposant vu de si près. Mon balais gît là où j'étais il y a quelques secondes. Je lève la tête et mes yeux rencontrent les siens : ils sont bruns et profonds avec une touche de vert, mais il y passe aussi un éclat de fureur. Je détourne le regard et me ratatine sur mon coin de mur, terrifié. Je tousse pour m'éclaircir la gorge et tente d'une voix chevrotante de lui parler:

"Euh, salut? Tu veux quelque chose? Euh c'est que... J'ai du travail, c'est ça,je dois y aller, au revoir?"

Je tente de m'extirper mais il m'arrête.

" Je sais que c'est toi que j'ai vu cette nuit, tu nous regardais par la fenêtre; qu'as-tu vu?"

Sa voix est grave et profonde.

"Répond !"

"Rien!...?"

"C'est faux, tu nous as vu n'est-ce pas? Tu nous as vu coucher ensemble."

Il approche son visage et je me retrouve obligé de le regarder dans les yeux. Il sent étonnamment bon. Je commence à trembler légèrement alors qu'il me toise. De mauvais souvenirs remontent.

"Non! Je n'ai rien vu"

Je tente de le repousser.

"Laisse-moi partir!"

Il m'attrape le bras et chuchote à mon oreille:

"Si qui que ce soit l'apprend, je te tiendrai pour responsable et je te tuerai."

Il me lâche et repart alors que je reste tétanisé sur place, totalement persuadé qu'il mettra sa menace à exécution si je parle. Un frisson me parcourt et je tente de reprendre mon travail, terrifié.

Je sens son regard posé sur moi dans le self, j'ai l'impression qu'il écoute le moindre de mes mots dans le transpondeur, et si je fais une erreur, une seule, je crois qu'il va se jeter sur moi et me dévorer comme un tigre dévore sa proie...

Il se rappelle étonnamment souvent à moi, je croise souvent son regard et il lui arrive même de venir se mettre pas loin de moi avec ses amis et de m'observer. Sa présence me met mal-à-l'aise, nerveux, j'ai beau essayer, je sais qu'il ne laissera pas tomber. Je suis fatigué, stressé et de si mauvaise humeur que même Amandine finit par le remarquer. Au bout d'un moment, la pression est telle que je me demande si il ne vaut pas mieux démissionner, mais pour aller où ?Je n'ai aucune qualification particulière ni envies. J'étudie pour ma culture, je n'ai aucun projet, et j'aimais mon travail jusque dernièrement. Ce gars est en train de ruiner ma vie et de me rappeler ce que j'ai eu tant de mal à oublier.

Je prends enfin une décision et vais dans le bureau du directeur. Le directeur est un homme du 3ème âge avec les cheveux grisonnant mais un charisme incroyable. En le voyant je me souviens immédiatement mon rang inférieur. Heureusement pour moi, il est un relativement bon patron. Son bureau est plutôt grand, simple et bien rangé, il doit sûrement être riche. Nous autres, femmes de ménage, n'avons même pas le droit de laver son bureau où d'y entrer sans avoir à parler au directeur ou autorisation spéciale, de toute manière il ne le quitte que rarement. Je suis donc face à cet imposant directeur assit dans son fauteuil qui me toise. Je prends mon courage à deux mains et demande un congé maladie prétextant me sens mal et avoir peur de contaminer les élèves. Je lui demande une semaine, il m'en offre deux avec un sourire bienveillant qui semble pourtant être faux. Je repars donc préparer mes affaires pour réfléchir chez moi où je n'ai pas mis les pieds depuis les dernière vacances d'été et vais annoncer mon départ aux femmes de cantines et à Amandine. On me confie aussi le jeune Benjamin qui me remplacera le temps qu'il faudra, je lui montre le bureau, lui explique le travail, lui donne les horaires et des conseils, puis je prends ma valise et m'en vais.


Mon réveil ne sonne pas, je suis allongé dans mon lit, les yeux grands ouverts fixant le plafond. Je regarde l'heure : 5H37. Je me lève, fatigué d'attendre un réveil qui ne viendra pas. J'essaye de manger, mais n'ai pas faim. Toute la nuit j'ai tourné et retourné mon problème dans tous les sens pour trouver une solution, sans résultat. J'ouvre mon ordinateur pour regarder les offres d'emplois pour mes qualifications, mais les salaires sont si bas que je le referme immédiatement et me prends la tête dans les mains, persuadé que mon problème est insoluble et qu'il faut que je passe le plus de temps possible loin de Liam et de son aura menaçante. Mon téléphone sonne vers 8H30, je réponds, c'est Benjamin qui me demande que faire si il trouve des protections utilisées où de la drogue dans les chambres. Je soupire et lui réponds qu'il faut faire notre travail:nettoyer et se taire. Il hésite mais fini par approuver et raccrocher. Au dernier moment je lui demande des nouvelles des garçons. Surprit il me répond qu'il n'y a pas fait très attention mais que quelques-uns l'ont mal regardé.

"Qui par exemple?"

"Euh, le type de la 49, Aaron, oh et un garçon un peu timide m'a demandé où vous étiez, je crois qu'il s'appelle Hugo..."

"Ah oui, Hugo, il est vraiment gentil, c'est le seul élève à avoir remarqué l'absence de Lætitia lorsqu'elle a été malade l'année passé."

"Ah et t'avais aussi le type de la 38, Liam! Il a aussi demandé où vous étiez."

Un frisson me parcours.

"Liam?"

"Ouais, un grand garçon au yeux marrons. Maintenant que vous le dîtes, c'est dans sa chambre que j'ai trouvé des capotes, et pas qu'une... Oh lala si jeune et pourtant déjà si actif ! "

"...Benjamin, je suis désolé je dois y aller, merci pour tout"

"Ah oui, je vous laisse vous reposer, a bientôt m'sieur"

"Oui, c'est ça, à bientôt"

Je raccroche tremblant un peu. Des souvenirs me reviennent. Liam est comme les personnes de mon lycée après tout, je dois faire attention. Je cherche, cherche, mais ne sais quoi faire pour échapper à ma peur irrationnelle. Je regarde autour de moi et soupire de colère, de frustration et de peur un peu aussi. Je me sens idiot, ridicule et je suis abominablement rempli de stress. Je m'agenouille, reprends ma respiration et fais le point. Je ne peux pas démissionner, mais jamais il ne me laissera tranquille. Je dois lui prouver que son secret est bien gardé, et je dois arrêter de trembler à la simple prononciation de son nom. Je dois être sûr de moi, et lui montrer qu'il ne me fait pas peur, et que je reste un adulte quand il n'est qu'un enfant, un adolescent, un adolescent bien plus grand et fort que moi, un adolescent qui pourrait me tuer en me tordant de cou s'il le voulait.

Je secoue la tête et chuchote doucement son nom en me souvenant de son aura. Elle n'est pas si impressionnante si nous n'y faisons pas attention. Elle n'existe peut-être que dans ma tête après tout et prend l'importance que je lui donne.

Je ne dois plus avoir peur, je ne dois plus trembler, je dois le lui prouver et rester le patron, ou au moins ne plus être la victime... Je répète son nom inlassablement en me souvenant, en exagérant même pour être sûr de ne plus me faire avoir. Je ne vois pas la personne qui m'observe derrière la vitre de ma fenêtre, caché dans l'ombre.

Je me relève, déterminé: j'ai deux semaines pour ne plus avoir peur, pour assumer et pour trouver un moyen de survivre au travail. Je cherche dans mes affaires et trouve les dossiers des élèves, je prends celui de Liam, l'imagine encore face à moi, me barrant le chemin, me menaçant de sa voix grave, je ne dois plus être stressé de l'avoir face à moi, je dois me préparer pour revenir et accomplir mon travail: m'occuper de fils de riches, pompeux et menaçants, mais pas intenables.. Ils sont juste des adolescents un peu plus grands que la moyenne..

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