OGWA

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Francois Deux


1. Chapitre1 : bienvenue chez les Ogwas :

Il y a bien longtemps, voici des temps immémoriaux, au détour d’une lointaine galaxie, égarée aux confins de l’univers, une poussière d’étoile abritait une toute petite planète. Une toute petite bille bleue et verte, perdue dans l’immensité glaciale du néant, du vide inhospitalier du cosmos.

Ce petit monde était presque semblable à la terre où nous vivons. Je dis bien presque, car les similitudes prenaient fin dès que l’on observait de plus près cet étrange écosystème.

Il n’y faisait jamais trop chaud, jamais trop froid. Il n’y avait pas de saisons. Deux soleils y réchauffaient la surface de leurs doux rayons, interdisant à tout jamais la nuit d’installer ses cauchemars et ses ombres inquiétantes.

Presque partout, une végétation luxuriante y poussait malgré l’absence de pluie. Des variétés innombrables de fleurs et de plantes y croissaient sans cesse, parfumant l’atmosphère de leurs fragrances capiteuses.

Elles plongeaient leurs puissantes racines profondément dans l’humus généreux, et étaient irriguées par une multitude de petits ruisseaux, torrents tumultueux ou gigantesques fleuves paresseux. Leur taille n’atteignait pourtant pas des hauteurs incroyables comme on peut en trouver sur la Terre. Comme les érables du Canada, les baobabs de Namibie ou encore les sequoias d’Amérique. Comme tout ce qui vivait sur cette étrange planète, tout était petit.

Ou plutôt, tout nous aurait semblé petit, à nous les terriens, si nous avions voyagé jusque-là.

En effet, un mystérieux et divin créateur avait décidé de créer la vie en plus petit que chez nous.

Sûrement afin de ne pas dilapider les ressources de la planète et de ne pas briser le fragile équilibre de sa merveilleuse création.

Sur cette planète, une espèce se démarquait des autres. Une espèce pour le moins surprenante : Les Ogwas. (Prononcer : Ogoua !)

Comment te décrire ces étranges petits êtres ?

Ils étaient…. Ah ! Comment me faire comprendre ?

Ils étaient comme nous. Comme des humains.

Mais en bébé !

Ils avaient des têtes de bébés, des corps de bébés, de toutes petites mains, des cheveux de bébés, tous fins et tout doux, des tous petits nez de bébé, en trompette, un peu épaté. Et une peau de bébé, toute douce et qui sentait bon. Pas de dents. Seuls quelques très vieux Ogwas avaient quatre dents de devant. Deux en haut et deux en bas.

Mais ne t’y trompe pas, ils étaient très intelligents, très futés et couraient très vite. Leur démarche semblait un peu pataude, mais leurs yeux brillaient de malice à chacun de leur sourire.

C’était les Ogwas.

Ils ne connaissaient pas la méchanceté, ils étaient tous très gentils. Et si l’un d’eux causait malencontreusement du tort, il faisait immédiatement un câlin sincère au petit Ogwa à qui il avait causé de la peine.

Il se nourrissaient exclusivement de fruits, de légumes et de graines fraichement cueillies qu’ils cuisinaient en purée pendant des heures pour chacun de leurs six repas quotidiens qui étaient tous une grande fête.

size='5'>Les animaux étaient leurs amis et aucun ne leur causait de tort. Pas de loups, pas de moustiques. Aucune méchante bête.

Vraiment, le monde des Ogwas était le paradis parfait. Un écrin de verdure dans lequel ils évoluaient en parfaite harmonie avec la nature.

Il ne faudrait pas longtemps pour décrire une journée ordinaire chez les Ogwas. Ils n’avaient que trois buts dans la vie. Manger, se reposer, et s’amuser.

Chaque Ogwas avait besoin d’énormément dormir. Après chaque repas ! Imagine-toi, au moins six siestes dans la journée !!

Eh oui, comme nous l’avons mentionné plus haut, la planète des Ogwas n’était jamais plongée dans l’obscurité, ils ne connaissaient pas la nuit. Leur sommeil était donc fractionné en une multitude de siestes plus ou moins longues, suivant les besoins de chacun. Chez les Ogwas, le sommeil était quelque chose de sacré. Chaque Ogwa veillait à respecter le mieux possible le sommeil de ses copains. Chaque Ogwa savait à quel point le sommeil était important. Fortifiant l’esprit, reposant le corps. Il semblerait même que les Ogwas prêtaient une attention toute particulière

au monde des rêves. Mais cela n’est qu’une supposition…Alors, tant qu’un Ogwa dormait, aucun bruit ne sourdait de la paisible petite cité des Ogwas. Tout restait tranquille.

Bon, lorsque l’on parle de petite ville, ce n’est qu’une image pour que tu puisses t’imaginer quelque chose qui se rapproche de ce que tu peux connaitre. Il est parfois bien ardu de décrire le monde des Ogwas.

Tous les Ogwas vivaient au même endroit. Aucun Ogwa ne vivait seul. Il aurait été trop malheureux.

Les Ogwas vivaient dans des espèces de… Ah zut ! Les mots me manquent. Les Ogwas cueillaient d’immenses tiges d’une mystérieuse plante qu’ils faisaient sécher aux soleils. Ensuite, ils tressaient ces longues tiges comme une natte, un tapis, si tu préfères, qu’ils modelaient ensuite en une sphère munie d’un trou pour s’y glisser. Une autre plante fournissait en grande quantité ce qui s’apparenterait sur terre a du coton. Mais en plus aérien. Et en beaucoup plus doux.

Ils garnissaient donc la sphère de ce « coton », leur garantissant un sommeil de qualité à chacune de leurs siestes. Les « lits » étaient placés où chaque Ogwa le souhaitait et était aisément transportable à l’envie.

Comme j’aurais aimé me glisser dans le petit « lit » douillet d’un Ogwa!!!

Mais je crois que je n’aurais pu fermer l’œil de la nuit car les Ogwas chantonnent doucement pendant leur sommeil. Ils fredonnent de petites mélopées et se bercent mutuellement jusqu’à la fin de la sieste.

Si nous avons décrit deux des activités principales des Ogwas, il en reste une, et pas des moindres : s’amuser.

Jouer dans l’eau, dessiner dans le sable, parler aux animaux, chanter ou encore faire de la musique étaient les principales activités des Ogwas.

Pour ce qui est de la musique, comment dire… les Ogwas n’avaient pas le même concept que nous de la musique et leurs litanies nous auraient sûrement parues inaudibles, voire même nous auraient cassé les oreilles avec leurs petites voix de bébé. Mais ils avaient quelques étranges instruments à vent, à corde et surtout des percussions, dont ils se servaient à merveille, pour leur donner le tempo et accompagner leurs chants.

Bien sûr, tu n’aurais rien compris à leurs chansons qui t’auraient parues sans queue ni tête !

Car les Ogwas ne parlaient pas de langue. Sur terre, certains humains parlent français. D’autres chinois, arabe ou espagnol. Anglais ou russe, que sais-je encore ! Chacun de ces dialectes codifiés par un parler, une orthographe, bien précis.

Chez les Ogwas, pas de langue! Chacun babillait à son aise, se servant de son imagination, de bruitage et de ses mains pour se faire comprendre. Et cela marchait à la perfection !

Aussi, mon petit lecteur m’excusera d’avance si les dialogues présents dans cette incroyable histoire ne sont pas retransmis avec la plus grande exactitude. La traduction du Ogwa est chose ardue.

Par exemple : le nom du «village des Ogwas» aurait pu se traduire par : «taadaaaa!». Le « lit » d’un Ogwa s’appellerait : «gnegnegne». Le bonjour d’un Ogwa n’a pas de mot dans nos langues terriennes. Pour saluer un autre Ogwa, il fallait se cogner tout doucement front contre front et y ajouter un petit cri enthousiaste de son choix ! Et ce bonjour pouvait se répéter autant de fois que nécessaire tout au long des périodes d’éveil.

Comprends-tu la difficulté ?

Mais ton dévoué serviteur fera de son mieux pour que tu puisses comprendre le babillage Ogwa.

Ah ! J’ai oublié de te décrire la mode vestimentaire en vogue chez les Ogwas. Eh bien, aucun standard n’était requis! Chacun vaquait à ses occupation à son aise, au choix le petit cucul à l’air ou vêtu simplement de ce qui pourrait s’apparenter de loin à une espèce de couche culotte confectionnée avec de grandes feuilles.

Ces feuilles étaient recouvertes d’une sorte de duvet naturel, comme du velours.

Alors, tu imagines bien que les Ogwas les plus timides rivalisaient d’imagination pour créer ces culottes naturelles.

Peut-être une question te vient-elle à l’esprit maintenant que tu connais mieux les Ogwas ?

Mais d’où viennent-ils ? comment naissent les Ogwas ?

Car il n’y a ni papa ni maman ! Ça, ça c’est étrange ! Cela mérite d’y porter notre attention un tout petit moment avant que je te raconte la suite de l’histoire, qui ne manquera pas de te surprendre, de t’effrayer et de te ravir, j’en suis sûr !

Comment les Ogwas viennent au monde ?

Régulièrement, à un intervalle qui s’approcherait des six mois pour un terrien, quelque chose se passe. L’un des deux soleil change de couleur et se mire de teintes rouge-orangées qui chatoient dans le ciel.

Alors, tous les Ogwas se rendent à un endroit bien précis, non loin de leurs habitations. Ce lieu leur est sacré et ils ne s’y rendent qu’à ces occasions.

Il s’agit d’un petit lac d’eau cristalline, bordé d’une plage de sable très fin et très blanc. Les Ogwas ne se baignent jamais dans ce lac sacré. Ils l’appellent l’étang-sans-fond. Personne ne sait quels secrets il renferme. Ils s’assoient tous autour du lac, les fesses dans le sable, et attendent dans un silence parfait, scrutant attentivement l’eau bleue.

Asseyons-nous quelques instants avec eux et patientons.

Il ne faut pas attendre bien longtemps.

Quelque chose se passe ! ! A la surface !

Bientôt, de petites bulles viennent crever les vaguelettes, faisant doucement bouillonner quelques rares endroits à la surface.

Puis, progressivement, le frémissement s’intensifie et une grosse bulle irisée émerge, comme une bulle de savon. Mais… mais, on dirait que cette bulle renferme quelque chose !

Oui, ma vue ne me trompe pas ! il y a un Ogwa dans cette bulle. Il semble endormi, en lévitation comme dans un lit invisible. D’autres bulles apparaissent. Puis, tout d’abord imperceptiblement, les bulles se dirigent vers la plage la plus proche avec leur chargement. Les Ogwas sur le bord se divisent en plusieurs groupes afin d’accueillir leurs nouveaux amis ! Tout doucement, les bulles s’échouent sans un bruit sur le sable chaud. Les Ogwas attendent… A l’intérieur de leurs cocons transparents, les petits Ogwas, chacun leur tour, commencent à bouger, puis à s’étirer et bailler. Et lorsqu’il se sentent bien, ils se lèvent sur leurs petites jambes potelées. Et lorsqu’ils voient leurs semblables, ils sourient et crient de bonheur en se dirigeant vers eux. A peine les bouts de leurs doigts ont-ils touché la paroi de la bulle que celle-ci éclate dans un léger « pop » !

Et c’est l’explosion de joie !

Après chaque arrivée de nouveaux Ogwas, tous faisaient un grande fête pour les accueillir ! Alors, exceptionnellement, certaines siestes étaient reportées !

Voilà, tu en sais autant que moi.

Voici les seules informations dont je dispose concernant la naissance des Ogwas. Le nombre des arrivées était totalement aléatoire et différent à chaque fois. C’est comme si la nature de leur planète avait une conscience propre et décidait de ce qui était bon pour les Ogwas !

Etrange, non ?

Peut-être la suite de l’histoire nous en apprendra plus ?

Peut-être aurons-nous quelques réponses au fil de ces pages, à ces questions qui j’en suis sûr, commencent à se bousculer dans ta tête ?



Es-tu prêt pour la suite ?

Es-tu prêt à rire ?

Es-tu prêt à pleurer

Es-tu prêt à avoir peur ?

Oh, il faut du courage pour tourner la page suivante !

Une fois sur la planète des Ogwas, personne ne pourra plus t’aider. Réfléchis bien !

Tu es sur ?

Alors c’est parti !!!

Avant de commencer, n’oublie pas de chanter la chanson des Ogwas :


Eééé raketikétak rakétikétak é raketikétak

Rakétikétak rakétikétak rakétikétikétak !!!










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