Memory of a Murder

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Memory of a Murder

Memory of a Murder

Ma-ri


1. Chapitre 1 - Aéna Smith

Mercredi 17 octobre 3014

Londres, Angleterre

On est tous là, tous présent face à ce drame. Les larmes coulent sur mes joues, je n'arrive pas à contrôler mes émotions. Je n'entends que les cris de détresse de Shyrel, ce moment est bien réelle.

-- Tout le monde se calme ! cria Kevan.

-- Elle est morte putain ! cria Shyrel.

Tout ce qui se passe actuellement, est de notre faute. Nous l'avions bien cherché. Nous nous sommes mis en danger donc c'est tout à fait normal que l'un d'entre nous tombe dans ses griffes. Le sang de ce corps est de partout, je me sens tellement mal. Alors que je veux me mettre à ses côtés pour voir si elle était bien en vie, quelqu'un me stoppa.

-- Fais pas la conne, la touches pas ! me cria Marwen en me tirant par le bras.

-- C'est notre amie ! lui dis-je en attrapant violemment mes cheveux.

-- Oui mais oublies pas qu'on peut t'accuser de tout ça si tu laisses tes empreintes, les pompiers arrivent t'inquiètes pas.

Je n'arrive plus à respirer, je dois me calmer, calmer Shyrel qui était dans tous ces états mais c'est impossible. Une dizaine de minutes plus tard, l'ambulance arrive sur le lieu du crime. Je monte alors dans l'ambulance et regardent mes amis qui m'accompagnaient durant cette aventure.

Mais avant de commencer, je dois vous raconter comment on en est arrivés dans cette grosse merde.


Vendredi 13 Octobre 2997

Cromwell Hospital, Londres Angleterre

01 h 55

Dans cet hôpital, du côté chic de Londres, j'ai ouvert les yeux sur ce monde pour la première fois. La première chose que j'ai faite était un cri rempli de tristesse. J'avais froid, mon corps nu, qui venait à peine de sortir du ventre de ma mère, ne demandait que de retourner dans cette chaleur.

Je ne me souviens pas de ce moment, j'ai certes une bonne mémoire mais certaines choses comme venir au monde n'est pas dans les registres de mon cerveau. Ma mère m'a longtemps évoqué ma venue au monde, car c'était le plus beau jour de sa vie.

L'une des sages femmes me couvrit, avant de me remettre dans les bras de ma mère. Ma mère, Myrabel Smith, me prit dans ses bras, ce qui me calma durant un instant avant de me rappeler que j'avais terriblement froid et mes cris reprirent.

-- Je vais l'appeler Aéna, oui... dit-elle en prenant une grande respiration. Ma fille sera une grande femme du nom d'Aéna Smith.

-- C'est un très beau prénom, déclara mon père, son mari. Tu as été très forte ma chérie.

-- Nous allons la prendre Madame, on va faire des examens et elle reviendra très vite dans vos bras, expliqua la sage-femme avant de reprendre le bébé.

-- D'accord...

Ma mère ne voulait pas me donner, elle n'avait pas encore savourer le fait d'avoir sa fille dans ces bras.

-- Ne vous en faîtes pas, vous avez fait un très beau travail, maintenant reposez-vous.

Ma mère me sourit et me regarda partir avec une inconnue. Au côté de son mari, elle rejoignit sa chambre d'hôpital et se reposa. Dans différents hôpitaux, d'autres enfants venaient de naître.

Pendant ce temps, le chaos régnait sur Londres.


10h27

La presse ne faisait qu'en parler, durant cette nuit du 13 octobre, 6 cadavres ont été retrouvés. Méconnaissables, les personnes ayant perdu la vie, avaient tous un point commun. Ils leur manquaient un membre en particulier. Les enquêteurs évoquèrent un tueur en série qui avait pour objectif de rassembler des membres de corps différents pour ne former qu'un seul et même corps.

Ils avaient raison, c'était son objectif.

Cependant, le lendemain, la ville retrouva rapidement son calme. Si je pouvais parler, j'aurais crié sur tous les toits qu'un drame, non, plusieurs drames avaient eu lieu durant la soirée d'hier et que c'était impossible d'oublier. Il fallait agir mais personne ne le faisait.

3 ans plus tard

Ringrose Kindergarten (Maternelle), Angleterre


Aujourd'hui, je fais ma rentrée à la maternelle, c'est marrant, je parle comme si c'était pas dans le passé. C'étaient les meilleurs moments de ma vie, car je vivais totalement dans l'ignorance.

J'arrivais aux côtés de ma mère, j'avais déjà l'habitude d'être séparé d'elle. J'avais connu la crèche et c'était le meilleur entraînement. Je la salue en courant vers mes camarades.

C'était cette année que je fis la rencontre de Moubi, qui n'est autre que ma meilleure amie, enfin je crois...

Nous étions devenues tellement proches que nos mères sont subitement devenues amies également. Je dormais chez elle et elle faisait de même. Nous étions devenues sœurs et c'était à peu près le cas, puisqu'elle était également née le même vendredi que moi, le même mois, on avait que 5 minutes d'écart. Oui, j'étais son aînée de 5 minutes.


3 ans plus tard

J'ai fêté mes six ans dans, je sortais main dans la main avec Moubi de l'école, nous nous lâchâmes pour faire la course pour rejoindre nos mères, la ville était tellement paisible et douce.

-- Bon, nous avons une surprise pour vous les filles, annonça ma mère. Robin et moi on vous propose d'aller acheter des bonbons pour vous féliciter de votre entrée en CE1.

Robin Baker était la mère de Moubi, j'avais toujours un mauvais pressentiment lorsque j'étais à ses côtés. Je ne sais pas pourquoi, elle n'avait pas l'air méchante, juste vicieuse et égoïste. Mon aura d'enfant de 6 ans ne la supportait pas, mais je devais faire avec, elle était la mère de ma meilleure amie mais aussi la meilleure amie de ma mère.

Nous nous dirigeâmes vers une supérette proche de l'école, je tenais la main de ma mère, elle était si chaude et ferme.

-- Je voudrais un mélange de bonbons, demanda Myrabel.

-- De combien?

Elle me regarda et je lui fis des yeux doux, elle devait m'en acheter énormément.

-- De 7 livres s'il vous plaît.

Parfait.

-- Maman, maman ! s'écria Moubi. Moi aussi, je veux pêtre libres de bonbons.

-- On dit sept livres ma chérie, on va prendre la même chose.

-- Très bien, confirma le marchand.

En sortant de la supérette, nous rentrions dans nos appartements. Cependant en marchant près d'une ruelle, Moubi et moi, nous nous arrêtions subitement. C'était instantané, comme si nous l'avions prévu mais ce n'était pas le cas. Nos mères essayaient de nous tirer mais sans succès, nous ne voulions pas bouger, nos regards toujours porter sur cette ruelle sombre et macabre.

-- Les filles arrêtez de jouer, on y va ! ordonna Robin.

-- Maman, disions-nous en même temps, quelqu'un est mort là-bas.

Nous soulevons nos bras droits pour pointer la ruelle.

-- Qu'est-ce que tu dis Aéna?

-- Il y a une personne qui est morte, répliquais-je.

Nos deux mères se regardèrent, elles étaient surprises des mots qu'on venait de sortir. Elles ne perdirent pas de temps, elles nous prirent dans leurs bras, pour nous porter et nous quittions cet endroit.

Le lendemain, un corps a été retrouvé au même endroit nous étions.

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