3. Dans l'ombre de la guerre : Désillusion et survie

Quelques jours passèrent, et la dystopie rêvante et imaginaire de mon père devenait réaliste, celle d'avoir des enfants soldats qui défend la nation. Un drame allait arriver, déchirant la façade des nations et laissant le malheur s'épanouir dans nos vies futiles. Le monde s'occupa de réaliser des batailles aux quatre coins du globe, attendant le moment pour tout faire exploser, réunir les nations autour d’un champ de bataille. Plus on est nombreux, mieux on en rit, selon la devise mensongère, quand le jeu se transforme en massacre collectif. Cette série d’insouciance et de bêtise inhumaine commença à Sarajevo, le 28 juin 1914. Gräf et Stiff se maquillèrent sous cette luxueuse carrosserie gris métallisé qui défilait dans une ville prête à faire tombe